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Travailler comme un Australien 1/2

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Nos expériences dans les

champs

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Albany, WA

Cupsicums planting 🌶

Pieds nus dans les champs, chaussures abandonnées dans la boue, nous devions aller toujours plus vite même quand le soleil nous assommaitAccroupis le long des rangées, nous n'avions qu'à utiliser un doigt de chaque main pour enfoncer les plants de poivrons sous terre. Encore, encore et encore.

Daniel, notre boss, était un personnage unique : 1m90 de cheveux hirsutes et de bedaine, patriarche, misogyne... Intransigeant dans son champ et papa ours durant les pauses. Il nous a fait sursauter plus d'une fois entre deux plants de poivrons, en hurlant ses louanges au Seigneur. Et bien qu'il nous ait traité d'incompétents et de mollassons chaque jour, il n'a pas hésité à nous recommander à une ferme voisine de fraises. Paraît-il qu'il a le coeur sur la main (mais pas dans la bouche apparement).

Seule récompense : notre paye de 28$/h (17€), la plus élevée que nous ayons reçue jusqu'à aujourd'hui.

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Albany, WA

Strawberries picking 🍓

Tout backpacker rationnel vous recommandera de fuir la cueillette de fraises ; car souvent payée au rendement, il est très difficile de rentabiliser ses journées. Nombreux sont ceux à abandonner. Coup de chance pour nous, le patron nous rémunère à l'heure. Le réveil à 5h est difficile et brumeux, mais nous sommes prêts à donner notre maximum. Sauf qu'une fois dans les rangées, nous déchantons rapidement. La boue nous fait glisser et nous n'avons pas le droit de poser nos mains sur les bâches. Il faut donc tenir en équilibre, à moitié relevé, à moitié accroupi. La position est douloureuse, surtout après avoir planté des poivrons la veille.

Thibault a tout de même tenu 3 jours. Pour ma part, j'ai abandonné au bout du 1er. Peut-être parce que j'ai mangé plus de fraises que j'en aurai récolté... 

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Waikerie, SA

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Oranges picking🍊

Nous étions payés au rendement, soit 1 bin remplie = 400 kilos = 25$. Bien décidés à rentabiliser nos 100 kilomètres pour venir jusque ici, nous pensions rester une dizaine de jours. La première journée ayant été un cauchemar, nous avons jeté l'éponge le soir même.

 

Paire de chaussettes sur les avants-bras pour limiter les coupures, matériel de travail à louer, poussière dans le nez, araignées dans les arbres... Nous avons travaillé 11 heures sous 36 degrés, sur des échelles à 2 mètres du sol sans aucune sécurité, en équilibre avec une sacoche remplie de kilos d'oranges en bandoulière... pour gagner 50$ chacun. Soit, une somme totalement en dessous du salaire minimum légal. Malheureusement, certaines fermes profitent malhonnêtement des backpackers et nous en avons fait les frais.

C O N C L U S I O N : Habitués à travailler dans des bureaux, nous n'imaginions pas que le travail dans les champs était si difficile physiquement et moralement. Ces expériences nous ont mené la vie dure mais avec du recul, nous rigolons bien de notre insouciance de petits parisiens. Puis cela fait partie de l'aventure ! Prêts au tout pour le tout, à la guerre comme à la guerre, nous y réfléchirons désormais à deux fois avant de nous engager quelque part. Heureusement, entre deux rangs de pommes en l'air et de pommes de terre, 2020 sera plus sympa avec nous.

 

Alors, le métier de fermier en Australie vous a donné envie de faire vos valises, non ? 🍎 

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